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La solution pour maintenir la compétitivité de la Suisse (ou Solution pour la relance)

Face au franc fort, la Banque nationale a choisi d’aligner le franc suisse sur l’Euro, c’est-à-dire d’attacher une monnaie forte sur une monnaie faible. Est-ce la bonne solution ? L’avenir nous le dira, mais dans une moindre mesure et dans l’immédiat, c’est opter sur « privilégier les échanges » !

Quels sont les risques ?

Le premier : « Est-ce que l’opération de la Banque nationale pourra durer dans le temps ? ». Actuellement, cette opération est défendable car les « Edge found » sont plutôt à la baisse et ni la Russie, ni la Chine ne se sont aperçues de l’opportunité de spéculer sur l’achat et la vente d’Euro / CHF. D’autre part, l’Allemagne n’a pas encore évalué l’option de retourner au Deutsche Mark et les « ennemis » potentiels de la Banque nationale sont calmes pour l’instant. Et si un de ces paramètres changeait ?

Le deuxième : le coût de l’opération. Jusqu’alors, la Banque nationale produisait du bénéfice et ce bénéfice était reversé aux cantons. Dès aujourd’hui, nos cantons sont privés de ces centaines de millions et devront revoir leur budget.

Quelles sont les autres solutions ?

Il y en a plusieurs et à mon avis, c’est l’ensemble de ces mesures additionnées les unes aux autres qui pourraient avoir un effet intéressant sur la Suisse.

Dans la conjoncture actuelle, il serait utopiste et irresponsable de vouloir demander des hausses de salaires. Cependant, le plus important réside dans le pouvoir d’achat pour que l’économie soit saine. Il s’agit donc de mettre en place un certain nombre de mesures pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages suisses.

La première mesure est la diminution des primes d’assurance maladie d’environ 20 % qui pourrait être envisagée par la responsabilisation personnelle de chaque cotisant, en introduisant des rabais sur la prime de base en fonction de contrôles périodiques de prévention de sa santé, en s’engageant à ne pas fumer et/ou boire, etc. (idem assurance vie ou assurance auto). Une sous-mesure étant l’interdiction à vie, pour tout politicien d’être membre d’un Conseil d’administration d’une entreprise dans laquelle il n’aurait pas investi sa fortune personnelle. Comment un politicien, membre d’un CA de la pharma, peut-il logiquement défendre la diminution du coût des médicaments ? L’autre sous-mesure étant la lutte contre les abus, par la responsabilité de chacun (payement obligatoire de la première consultation chez son médecin sans prise en charge par la caisse maladie) et les contrôles contre les abus (médecins comme patients).

La deuxième mesure est la lutte contre les cartels et la fin de la complicité de l’Etat dans ce domaine. La fonction actuelle de Monsieur Prix est simplement un alibi de l’Etat, ce dernier n’ayant aucun pouvoir pour agir. Il s’agira de répercuter toutes chutes de prix dues aux cours de change sur les consommateurs et veiller à ce que ce ne soit pas les importateurs ou les distributeurs qui en profitent. Par exemple dans le secteur automobile, une surveillance des prix doit être mise en place, d’autant plus qu’actuellement les stocks sont faibles et c’est la méthode du flux tendu qui prévaut lors de commandes. Dans la grande distribution, il n’est pas admissible que des coopératives telles que la Migros et la Coop fassent des bénéfices avoisinant le milliard de francs. Ces bénéfices doivent être redistribués aux consommateurs. Une surveillance étroite des prix dans la grande distribution doit être mise en place au plus vite. Dans le secteur des carburants, ces derniers étant liés à l’US Dollars, d’une part l’impôt ne doit pas être calculé en %, mais en centimes (par exemple uniquement 20 cts/l) et les fluctuations du dollar doivent être répercutées sur les prix à la pompe (tous les carburants). L’Etat est actuellement complice du système, étant donné que plus le prix des carburants augmente, plus les recettes fiscales augmentent. Une sous-mesure étant l’interdiction à vie, pour tout politicien d’être membre d’un Conseil d’administration d’une entreprise dans laquelle il n’aurait pas investi sa fortune personnelle. Comment un politicien, membre d’un CA de la grande distribution, du secteur automobile ou de la vente de carburant, peut-il logiquement défendre la diminution du coût ?

La troisième mesure résiderait dans une indépendance totale de la Commission de la concurrence (ComCo) et une meilleure analyse dans son travail. Le fait de vouloir défendre Swisscom contre la fusion d’Orange et TDC Sunrise. C’est-à-dire de défendre les profits exorbitants de Swisscom démontre une fois encore la complicité de l’Etat. La fusion d’Orange et de TDC Sunrise aurait offert une vraie alternative à Swisscom sur le marché suisse, très certainement suivi par une réduction des prix de plus de 10 % pour, un jour, avoisiner les prix du marché européen. Après le refus de la ComCo, TDC Sunrise a été racheté par une société d’investissement et Orange attend toujours une offre de rachat.

La quatrième mesure est la baisse linéaire d’impôts d’environ 20%. L’Etat vit actuellement dans une certaine opulence et, contrairement à l’entreprise, ne connaît pas la crise ! Première sous mesure, une réduction d’impôt substantielle provisoire dans le temps pour toutes les entreprises exportatrices, ainsi qu’une facilitation à l’accession au chômage partiel, afin de redynamiser ce secteur. La deuxième sous mesure est la baisse linéaire de 20% d’impôts sur les personnes physiques et sur les entreprises, accompagnée par l’abandon des forfaits fiscaux pour les riches étrangers et la non imposition des entreprises étrangères durant 10 ans lorsqu’elles s’établissent en Suisse. En clair, le fait de diminuer les impôts de 20 % linéairement à tous, ne découragera ni les entreprises étrangères, ni les riches étrangers, car ils y trouveront largement leur compte avec la nouvelle taxation par rapport à l’étranger. Tandis que pour les entreprises suisses et les familles suisses, cela représentera une réelle économie. L’Etat, quant à lui, ne subira dans l’ensemble qu’une faible diminution des rentrées fiscales.

En résumé, pour une famille de quatre personnes, disposant d’un revenu de CHF 6’000.00 mensuel, le pouvoir d’achat sera augmenté d’environ CHF 840.00 par mois (caisse maladie : 800.-/mois au lieu de 1’000.-/mois, carburant 20% de CHF 600.-, nourriture etc. 20% de 1500.- et impôts 20% 1’100.-) et plus de CHF 880.00 si TDC Sunrise et Orange avaient reçu le feux vert de la ComCo.

En conclusion, la seule chose que les citoyens demandent à l’Etat c’est de jouer son rôle de régulateur et de ne pas être le complice de la grande distribution, des importateurs de voiture et de carburant, etc.

 

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